Stéphanie Lanfranchi, Abbasso la critica! Letteratura, critica e fascismo
Pise, Pacini Editore, 2022.
Avons-nous vraiment besoin de la critique pour comprendre et apprécier les grandes oeuvres de la littérature italienne ? La médiation du critique littéraire, de l’érudit et du professeur est-elle nécessaire au lecteur pour comprendre l’auteur ? Les perplexités, par rapport à sa fonction et à sa légitimité, accompagnent la critique littéraire depuis ses débuts, mais s’expriment avec une violence alors inconnue durant le Ventennio fasciste : elle s’incarne en un discours anticrociano et plus généralement anti-intellectuel, qui fait partie du projet de contrôler ce qui se dit et s’écrit sur la littérature. En suivant un parcours chronologique à travers les revues, les universités et les institutions culturelles du Ventennio, ce livre décrit les formes de dénigrement que subirent les critiques littéraires ainsi que les stratégies d’intégration et les instruments avec lesquels ils furent aussi enrôlés dans le projet fasciste. L’autrice raconte ainsi l’inédite et inquiétante histoire d’une critique littéraire qui, à la fin des années 1930, una critica letteraria che, se faisait de plus en plus totalitaire.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Julien Contes (25 janvier 2022). Stéphanie Lanfranchi, Abbasso la critica! Letteratura, critica e fascismo. Europe et fascisme italien (1922-1943). Consulté le 23 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/vm8d